Un résumé un tantinet romancé de notre samedi week-end.
Nous avions prévu de faire l’aller retour Paris-Rennes hier pour visiter “notre” maison et nous voilà rentrés … ce midi.
Hier matin à 8h nous prenions le train avec une Noa endormie, pour louer une voiture à Rennes en fin de matinée… Après avoir constaté chez Avis, Hertz, Alamo et Rent a Car que la voiture de location c’est une grosse arnaque cher (premier prix 86 euros HORS TAXES pour la journée sans l’essence !!!), nous avons échoué chez Budget où nous avons au passage payé 20 euros un réhausseur pour Noa (contre 45 euros chez l’un des autres loueurs ! soit son prix neuf).
Dans notre Peugeot 206 qui m’a instantannément donné mal au coeur, nous nous sommes dirigés gaiement vers Bruz et Laillé, notre future (on l’espère) patrie. Après avoir visité le village de Laillé pour repérer écoles, pharmacie, supermarché, etc, nous avons trouvé en centre bourg une chouette petite pizzeria où nous avons déjeuné pour un prix défiant toute concurrence parisienne avant de retrouver “notre” agent immobilier à Chateaugiron pour visiter 5 nouvelles maisons et “la nôtre”. Allez hop ! On l’embarque dans notre voiture de location et en voiture Simone Alexandre !
Noa est endormie et nous faisons les 2 premières visites en la laissant ronfler avec un filet de bave se reposer dans la voiture… Notre planning tient la route et on est dans les temps.
Pour la troisième maison, une sorte d’hôtel particulier en centre ville de Janzé, Noa est de la partie… je passe la description de la maison bourgeoise – qu’on vous fera en live. Disons pour résumer que celui qui la prendra aura également besoin de “personnel”. C’était la maison de famille des “Malheurs de Nolwenn” (les “Malheurs de Sophie” version bretonne).
A l’issue de la visite, nous prenons un petit goûter à base de Pim’s pour nous et un lait-chocolat pour Noa. Et zou ! On enchaîne sur Goven, pour une autre visite… La maison est sympa, mais pas de pierres apparentes, jardin exigü exposé Nord, pas de dépendance, bref on commence à avoir des goûts de luxe. Il est 18 heures lorsqu’on se dirige vers Laillé pour visiter une seconde fois “notre” maison. Notre train retour part à 20h05, il ne faut pas trop traîner…
A Laillé, nous avons toujours le coup de coeur pour la “maison aux fenêtres rouges” comme l’appelle Noa. Nous prenons le temps de bien revisiter et de faire des photos cette fois-ci ! A 19h, il est temps de partir, nous devons ramener notre agent immobilier à Chateaugiron et repartir vers Rennes, rendre la voiture et attraper le train… C’est serré mais Alexandre nous fait passer par la voie rapide et nous sommes confiants. Noa s’est rendormie dans la voiture, cassée par cette grosse journée. La pluie se met à tomber dru. Une légère condensation continentale apparaît.
Chateaugiron, l’entrée du bourg, on est arrivés… ou presque. Un gargouillis bizarre et le cri de notre agent immobilier nous indique qu’un petit incident est en train de se produire. Noa, toujours endormie, est néanmoins en train de vomir tout ce qu’elle a ingurgité depuis le matin : la pizza, le chocolat au lait, etc… Alexandre est par miracle épargné (sa saccoche en cuir n’en ressort pas indemne par contre, mais il ne s’en est pas encore aperçu).
Arrêt d’urgence sur le côté, je sors Noa en 3 secondes chrono, je la mets littéralement à poil sous la pluie battante, il y a du vomi partout : manteau, t-shirt, pantalon, chaussures, chaussettes, culotte, etc.
Le siège enfant à 20 euros est foutu innondé de vomi.
La banquette arrière est touchée aussi (euphémisme).
Le dos du siège avant est aspergé.
Alexandre est en train de reprendre conscience sur le bas côté, balbutiant vaguement “alors c’est donc ça avoir des enfants… et ma femme qui me tanne pour en avoir… alors c’est donc ça… ah moi le vomi je peux pas… alors c’est donc ça les enfants”. David le débriefe avec sans doute un peu trop de sincérité pour ce qu’il peut encaisser pour l’instant : “moi aussi le vomi je ne pouvais pas, mais on s’y fait rassurez-vous” 🙂
Je rhabille Noa avec la culotte et le pantalon de rechange que je prends toujours dans le cas d’une “petite fuite”, je lui mets son pull sans rien en dessous (ouf on l’avait enlevé celui-là), et ses baskets à peu près nettoyées sans chaussettes…
Evidemment nous n’avons ni lingettes, ni sac plastique pour isoler le reste mais on se débrouille, sauf pour le siège auto qui est irrécupérable et qui finit dans le coffre, plus ou moins déhoussé à la sauvage.
Nous déposons notre agent à bon port, carrément traumatisé (sa femme doit être en train de nous maudire jusqu’à la septième génération; la pauvrette qui voulait mettre une famille en route !!); il est 20h. Plus question d’attraper le train maintenant…
Retour à Rennes, on s’arrête dans un ‘Marché Plus’ encore ouvert pour acheter le pack de secours : lingettes et coca-cola. Le plan est le suivant : on fait 2 groupes, Dav va rendre la voiture et Noa et moi allons échanger les billets pour le train suivant.
Sauf qu’il n’y a pas de train suivant.
Le guichet a fermé à 19h, il n’y a plus personne.
La machine automatique me dit que les billets ne sont ni échangeables ni remboursables contrairement à ce qui est imprimé dessus.
Je regarde les horaires et le prochain train est… demain matin.
David finit par trouver un contrôleur compréhensif qui accepte d’annoter nos billets pour un échange le lendemain : normalement, l’échange dans l’heure suivant le départ raté ne doit pas coûter plus de 3 euros supplémentaires par billet.
Nous rampons péniblement jusqu’à “l’Hotel de Bretagne” juste en face de la gare. Tarif week-end, on est ravis, mais la dame de l’accueil n’a plus de nécessaires de toilette à nous fournir.
Au menu de la soirée :
– Douche pour Noa et soirée totalement à poil : youpiiiiii !
– Lavage de vomi sur fringues au mini savon de l’hotel et dodo pour moi
– Courses (tahiti douche et brosses à dent) et sandwich grec pour Dav
Le (nouveau) plan est le suivant : on se lève tôt pour avoir le premier ou le second train, sachant qu’il faut aller échanger nos billets avant et que ce ne sera pas une sinécure…
Après une nuit plutôt tranquille, on se prépare au départ, rammassage de nos affaires, petit dej. Dav remet les clés de notre 206 sinistrée dans la boite aux lettres de Budget avec un mot de condoléances d’excuses.
La gare est noire de monde. L’idée que ce sont les vacances et qu’on n’obtiendra jamais 3 places de dernière minute dans le même train commence à m’effleurer… Dav fait courageusement la queue au guichet déjà surpeuplé. Il est 8h45, il y a un train à 09h05 et pratiquement toutes les heures… je me détends, ça devrait être bon.
A 9h02, après moult explications (pourquoi la machine a refusé l’échange ? pourquoi nos billets sont annotés à la main par le controleur ? Et c’est quoi cette drôle d’odeur monsieur ?), Dav me fait signe de nous presser pour avoir le train de 09h05. Avec un train toutes les heures je ne suis pas plus inquiète que ça et nous montons à 09h04 dans le TGV pour rejoindre 3 places miraculeusement contigües mais “à fond de cale”.
Ce n’est qu’au moment du départ que David me dit badinement “c’est bien qu’on ait pu avoir celui là, parce que le suivant pour nous c’était 17h05” !!
Bilan du week-end :
– une centaine d’euros de location de voiture, +20 pour le siège auto + 17 pour les 100kms hors forfait que nous avons faits + 45 euros de forfait de nettoyage (s’ils arrivent à nettoyer !) + le plein (car dans la hâte et la fatigue nous avons oublié de rendre la voiture avec le plein)
– des billets échangés mais contre 15 euros supplémentaires – mort à la SNCF !!!
– une nuit d’hôtel pour 3 avec petit dejeuner
Par contre, on a économisé les frais de pressing du costume de notre agent immobilier…
Heureusement “notre” maison n’est toujours pas vendue mais à ce rythme là, on n’aura bientôt plus un sou en poche pour l’acheter de toute façon 🙂
Et vous c’était comment votre week-end ?